2015

Et le diable vint dans mon coeur

Et le diable vint dans mon coeur

Et le diable vint dans mon cœur... est le dernier volet d’une trilogie axée sur la recherche d’une écriture originale sur la fin de l’enfance : l’impossibilité de grandir pour Peter Pan, la quête d’absolu pour la Petite Sirène, l’ouverture sur tous les possibles et la perte de l’innocence pour les adolescents.

La question posée au travers de cette trilogie est celle de la transformation, celle des êtres mais aussi de celle d’une époque qui a du mal à finir pour que naisse quelque chose de nouveau. Il est bien entendu question de désirs, naissants et impérieux. Il sera aussi, forcément, question de théâtre.

Période instable et passionnante où tout se transforme tout le temps, l’adolescence est une période de création... de soi, où l’on s’essaye, se projette, s’invente. On s’observe, se représente, en cela on est théâtral. Afin de mettre en œuvre une écriture qui naisse du plateau et dans le but d’en récolter la matière première, des ateliers de recherche et de création avec des adolescents de tous bords ont complètement été intégrés au processus de création. Il ne s’agit pas ici de faire du théâtre documentaire, aucune conclusion n’en sera tirée.

Dans ce dialogue entre les adolescents que l’on a été et les adolescents d’aujourd’hui, l’enjeu est bien d’écrire une fiction à même de restituer toute la poésie de cette période initiatique de la vie.

Sept acteurs (entre 26 et 46 ans) tour à tour adolescents, enfants, adultes, professeurs, parents... composent cette fable endiablée sur la transformation. Placés dans un dispositif qui met le corps en jeu (et non un décor), ils sont les constructeurs des univers successifs qu’ils traversent et restituent une vérité loin de toute psychologie. Comme des enfants qui jouent, ils font évoluer l’espace autour d’eux au gré de leur imaginaire.

Il est besoin d’un miroir pour se souvenir de notre capacité à jouer, à nous créer, pour nous souvenir de nos utopies. Si l’adolescence est notre miroir, nous devons sans doute être le sien…

*J'ai souvent rêvé à un spectacle sur la fin de l’enfance : la chute dans l’adolescence, ces moments extrêmes où la vie vous prend et vous traverse, où l’on se heurte aux limites, où la famille vous étouffe, où le désir de l’autre vous pousse à sortir par la fenêtre le soir. Ou au contraire on reste paralysé devant tous ces possibles, enfermé dans un corps qu’on ne reconnaît plus. Je me souviens de mon adolescence comme d’une période marquée par la honte. Une honte comme une surconscience de toute chose. Peut-être ne s’agit-il que de cela au fond, une chute dans la conscience ?

J’aime cet état de disgrâce et de fragilité, cet « âge des premières fois », cet âge monstrueux des métamorphoses. *

Alexis Moati

Spectacle tout public à partir de 15 ans
Durée : 2h

Distribution :
Mise en scène : Alexis Moati
Textes et jeu : Fanny Avram, Lena Chambouleyron, Carole Costantini, Sophie Delage, Pierre Laneyrie, Chloé Martinon et Charles-Eric Petit
Univers sonore : José Amerveil
Scénographie : Thibault Vancraenenbroeck
Costumes : Aude-Claire Amédéo
Création lumière : Ivan Mathis
Régie générale : Sébastien Béraud
Régie plateau : Fabrice Giovansili
Direction de production : Tatiana Pucheu-Bayle

Production :Production déléguée Espace des Arts - Scène nationale Chalon-sur-Saône
Une production Cie Vol Plané / Espaces des Arts- Scène nationale Chalon-sur-Saône

Coproduction : La Gare Franche - Cosmos Kolej, Marseille / La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud / Théâtre du Gymnase, Marseille / Théâtre d’Arles, scène conventionnée pour les écritures d’aujourd’hui.
Avec la participation du festival des Nuits de l’Enclave, Valréas.